
La culture du pois d’Angole aurait débuté il y a plus de 3000 ans en Inde, où la plante sert d’ailleurs de remède dans la médecine ayurvédique (tout comme la « groseille-pays »). Vers la fin du 17è siècle, il a voyagé dans la Caraïbe depuis l’Afrique où il était déjà tout de même présent depuis plusieurs milliers d’années.
On l’appelle également « Pwa Kongo » ou « Pwadibwa » dans la Caraïbe francophone. Dans la Caraïbe anglophone, ses principaux noms sont « Gungo pea » et « Pigeon Pea » car à Barbade il était à la base destiné à nourrir les pigeons.
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Le pois d’Angole est utilisé et cultivé à travers le monde entier. Il est réputé pour être particulièrement riche en Vitamine C, plusieurs vitamines du groupe B ainsi qu’en fer et en magnésium. Naturellement, comme il fait partie de la famille des pois, il s’agit d’une bonne source de protéines végétales et de fibres.
Le pois d’Angole dans la Caraïbe
Tout comme en Martinique et en Guadeloupe, le pois d’Angole rentre dans la composition de plats de noël de plusieurs pays comme le « Pelau » ou encore le « Jug Jug » à Barbade qui était cité dans un article précédent.
En dehors de ce coté traditionnel, cette légumineuse est largement consommée dans la Caraïbe accompagnée de riz (diri ak pwa congo, arroz con gandules, rice and pigeon peas etc.). En Jamaïque et à Trinidad-et-Tobago entre autres, le pois d’Angole est produit à grande échelle et vendu en conserves.

Le pois d’Angole en Afrique
Comme dit en introduction, ce pois était déjà largement cultivé en Afrique longtemps avant la colonisation, ou il y est consommé avec des accompagnements tels que le riz, l’igname, les bananes plantains ou d’autres légumes (comme aux Antilles).
Un plat du peuple Swahili à base de pois d’Angole et de lait de coco est très consommé sur le continent: Mbaazi Wa nazi. L’association de ces deux ingrédients a également du succès en Jamaïque comme le témoigne l’image de la conserve plus haut.
Pourquoi le cultiver dans le jardin bò kay?

Cela pourrait paraître évident mais cultiver le pois d’Angole chez soi, comme le faisaient nos ancêtres, permet de consommer ce que l’on produit mais également d’éviter de consommer le pois d’Angole surgelé du commerce. Il est vrai que nous n’avons peu voir pas d’information sur les pesticides ou herbicides utilisés dans le cadre de leur culture, généralement importé de pays qui possèdent pourtant le même climat que nous.
C’est également une bonne chose pour le jardin bò kay dans la mesure ou il s’agit d’une légumineuse et que les différentes parties de la plante sont riches en azote. Vu qu’il s’agit d’une plante qui ne vit généralement pas plus de 3 ans, le reste du jardin pourra bénéficier de cet engrais vert après son cycle de vie: en plus du compost, cela permet d’éviter d’utiliser de l’engrais chimique dans son jardin.
Et vous, comment aimez-vous consommer le pois d’Angole?
Voici des recettes trouvées sur internet si cela vous intéresse:
Mbaazi Wa Nazi (Pigeon Peas in Coconut Milk)
Recette des pois d’Angole, selon Tatie Maryse
[VIDEO] How To Cook Fresh Pigeon Peas, Trini Christmas Recipe
[VIDEO] Recette Diri Shela | Diri Chode Ak Pwa Congo | Episode 61 { Creole }
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