Les reportages et documentaires sont des supports qui rendent souvent les histoires plus captivantes en mettant des images sur les mots et les idées. De nombreuses réalisations plus ou moins connues du grand public concernant la Martinique sont toujours disponibles à la vente ou en Streaming: cet article est une occasion d’en (re)découvrir cinq!
Les 16 de Basse-Pointe (de Camille Mauduech)
Ce documentaire plonge le spectateur au cœur d’une affaire ayant secoué l’île en 1948, soit un siècle après « l’abolition de l’esclavage ». En cette période ou le colonialisme fait rage et où les soulèvements du peuple se multiplient contre la profitation et les injustices sociales, un béké est assassiné dans sa plantation…ce qui aboutit au procès historique de 16 travailleurs martiniquais accusés. Solidaires, dignes, courageux, ils iront jusqu’à être jugés à Bordeaux avec le soutien inattendu d’une partie de la population locale.
Le coffret DVD de ce film est disponible à la vente sur internet, notamment à ce lien. En voici le synopsis:
En 1948, en Martinique, dans un climat de grève sur une habitation sucrière, un géreur, blanc créole, est assassiné de 36 coups de coutelas et retrouvé mort dans un champ de cannes de la plantation qu’il administre.
Après une chasse à l’homme de plusieurs semaines, 16 coupeurs de cannes noirs sont arrêtés et maintenus en détention préventive pendant trois ans.
En 1951, leur procès, renvoyé à Bordeaux, ancien port négrier, avec l’assurance d’un verdict exemplaire et sans appel, deviendra le premier procès du colonialisme français aux Antilles, jugé devant “ses pères”.
Frédéric Laouchez: Un entrepreneur martiniquais (d’Edouard Carrion)
A notre époque où il est une évidence que les représentations comptent, ce documentaire est une source de motivation. Il est la pour nous rappeler qu’il est toujours possible de s’armer de volonté et de détermination pour atteindre nos objectifs, bien que nous ne partons pas avec les même ressources que d’autres…
Pour se le procurer, il faut envoyer un chèque de 18€ au siège de l’association « Les histoires du Mbongui » (Pour l’avoir fait, c’est fiable): plus de renseignements sur la page consacrée au documentaire, où vous pouvez voir la description suivante:
Dans ce documentaire, Frédéric Laouchez nous fait partager ses souvenirs, en commençant par l’enfance, avec l’éducation stricte de son père et l’amour maternel qui lui ont donné la volonté pour affronter la vie. Il raconte son engagement militaire, qui l’amène à parcourir le monde en tant que mécanicien de l’armée de l’Air. Quand à 34 ans il décide de prendre sa retraite militaire et de rentrer en Martinique, plutôt que de prendre un emploi réservé dans l’administration, il rebondit vers une nouvelle vie de créateur d’entreprise avec toutes les difficultés que cela comporte […].
Sa ténacité va lui donner raison car au fil des années sa rigueur et sa capacité à surmonter les obstacles font de lui un chef d’entreprise reconnu en Martinique […]. A 78 ans, le développement de la Martinique et la valorisation de son image lui tiennent particulièrement à cœur. Sensibilisé par le chômage des jeunes, il essaye à son niveau de faire avancer les choses en créant des activités pour leur proposer du travail.
L’affaire de l’OJAM (de Camille Mauduech)
« La Martinique aux martiniquais »: il y a beaucoup de chances que ce slogan vous parle tant sa résonance est actuelle. Ce documentaire, du même réalisateur que « Les 16 de Basse-Pointe » est une immersion poignante au cœur de l’affaire de l’OJAM (Organisation de la Jeunesse Anticolonialiste de la Martinique) qui a marqué l’histoire de l’île dans les années 1960 et dessiné son avenir.
Le coffret DVD est en vente sur plusieurs sites internet. Ce synopsis est court et efficace, jugez-en par vous-même:
Pour avoir inscrit « La Martinique aux Martiniquais » sur leurs affiches, 18 jeunes martiniquais seront inculpés d’atteinte à l’intégrité du territoire national en 1963
Le sage et la flûte, sur les pas de Max Cylla (écrit par Michel Reinette et Cyriaque Sommier. Réalisé par Vianney Sotès)
Ce documentaire captivant naviguant entre histoire et spiritualité nous plonge au cœur de la Martinique de l’artiste Max Cylla, le père de la flûte des mornes. Ce dernier s’y raconte et décrit l’environnement qui l’a vu évoluer en nous partageant avec une grande humilité son expérience et son implication dans la valorisation du patrimoine local.
Sur la page Vimeo du documentaire où il est possible de le visualiser en Streaming, on peut lire cette description du documentaire:
Max Cilla est surnommé «Le Père de la Flûte des Mornes», en référence aux régions montagneuses des Antilles. Ces «grands bois» inspirent des rêves mystiques et animent l’imagination des conteurs et des poètes. Les nègres marrons se réfugiaient dans les Mornes, lors de leur révolte et de leur fuite de l’habitation du maître.
Dès 1970, Max Cilla a réhabilité cette flûte comme instrument spécifique, mais également comme vecteur d’un style d’expression musicale. Il a ainsi mis au point une méthode de fabrication précise de ces flûtes dans toutes les tonalités, et a créé une tablature proposant un champ de possibilités techniques plus vaste. Il a composé de nombreuses pièces traditionnelles, qui font aujourd’hui partie des classiques martiniquais.
Nèg Matinik – An pèp anba dominasyon kolonial (de Jahi Muntuka)
Ce documentaire aborde différentes problématiques martiniquaises actuelles telles que, entre beaucoup d’autres, la situation post-esclavagiste de l’île ou encore son empoisonnement au chlordécone. Ce film regroupe également des témoignages de personnalités martiniquaises engagées comme des sociologues, militants, ou encore des artistes urbains tels qu’ X-man et Saaturn qui avait d’ailleurs sorti un livre fin 2018.
Quelques informations disponibles dans la description YouTube de cet extrait:
Un film EXPLOSIF, Un film EXCEPTIONNEL, 2h d’interviews EXCLUSIVES
Sujets : La France, les héritiers des richesses de l’esclavage, le chlordécone, avenir, réparations, actions de résistance, symboles de la Martinique.
Ce film est une base de réflexion et d’échange !
Le double DVD est disponible:
– À la Librairie Tamery 19 rue du chalet 75010 PARIS 0610822918: 20€
– Vente en ligne avec paiement par PAYPAL à jahi.muntuka@gmail.com DVD + Livraison France: 24€65 | Martinique, Guadeloupe, Guyane: 25€20 | Belgique, Royaume-Uni: 27€45 (Pour autre destination demander par mail)
– Par chèque, contacter par mail jahi.muntuka@gmail.com
L’article concerne des documentaires disponibles à la vente, mais évidemment, des dizaines de réalisations sont disponible en libre accès sur YouTube. Voici des documentaires qui pourraient vous intéresser!
Sur les traces de Mona (de Nathalie Glaudon)
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Kevin Parsemain, le geolador du football martiniquais
D’autres documentaires à conseiller? N’hésitez pas à en parler en commentaire.
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