
Si vous pensiez tout savoir sur ce pays mondialement décrit comme étant « le pays de Bob Marley » ou encore « l’île de la ganja », voici 10 faits intéressants sur la Jamaïque dont vous n’étiez peut-être pas au courant. Bonne lecture!
- Le 6 août 1962, la Jamaïque est la première ancienne colonie britannique à obtenir son indépendance.
- « Malgré les difficultés, l’herbe est verte et le soleil brille »: c’est une phrase qui résume le message caché derrière le drapeau Jamaïcain: si la signification des drapeaux caribéens vous interesse, un article précédent y a déjà été consacré.
- Le film « Rasta Rocket » est inspiré de faits réels: en effet, il y a bien eu une équipe de bobsleigh Jamaïcaine qui a participé aux jeux olympiques de Calgary en 1988 dans des conditions climatiques totalement opposées à celle dans lesquelles ils ont grandi et se sont entraînés.
- C’est un immigré jamaïcain qui a donné naissance au mouvement hip-hop aux Etats-Unis. Quand on pense à l’apport de la Jamaïque dans la musique, on pense directement à Bob Marley et le reggae, mais c’est aussi un Jamaïcain qui est à l’origine du mouvement hip-hop! DJ Kool Herc organisait chez lui, dans son quartier du Bronx, des soirées où il partageait sa grande culture musicale: les « block parties ». Au cours d’une de ces soirées, ont vu le jour les prémices du mouvement hip hop: le DJ enchaînant les techniques de mixages sur des morceaux funk de l’époque, il est parvenu a en obtenir une rythmique nouvelle qui, de fil en aiguille a donné naissance aux premiers beats hip-hop.
- Marcus Garvey, l’un des principaux pères fondateurs du panafricanisme, est né en Jamaïque . Le panafricanisme est un mouvement qui encourage la pratique de la solidarité entre les noirs où qu’ils soient dans le monde. Ce mouvement idéologique a impacté le monde entier.
- La possession et la consommation de cannabis pouvaient être très sévèrement punis par la loi jusqu’à très récemment, contrairement à ce que laissait penser la légende qui voulait qu’on puisse consommer de la weed librement et n’importe où sur l’île. Ce n’est que depuis peu que la législation dépénalise et encadre peu à peu la consommation de cannabis à des fins médicales ou religieuses notamment.
- Le patois jamaïcain est assez proche de notre langue kréyol. Comme il s’agit d’une langue « créolisée » c’est à dire issue d’un brassage de plusieurs langues et constructions grammaticales dont celle des peuples colonisateurs et colonisés, on peut se laisser supposer que nos « créoles » sont proches. La page Facebook « Le dancehall sous un nouveau jour » met d’ailleurs ces similitudes en évidence à travers des analyses et traductions de chansons de dancehall jamaïcain, ou le patois est largement utilisé.
- Il est dit que la Jamaïque est le pays qui concentre le plus d’église au km² au monde. En dehors de la question religieuse, retenons surtout que les Jamaïcains sont globalement très croyant et spirituels. Ils accordent une importance capitale au sacré dans leur vie de tous les jours, et les très nombreuses églises sont la pour le rappeler.
- A Moore Town, dans les montagnes de l’est de la Jamaïque, il existe une communauté d’habitants réputés pour être les descendants directs d’esclaves marrons, c’est à dire ayant fuit les plantations à l’époque de l’esclavage pour se réfugier dans les hauteurs et y créer des communautés basées sur la résistance. Ils ont conservé le mode de vie transmis par leur ancêtres africains auxquels ils vouent un véritable culte.
- La violence en Jamaïque est loin d’être un mythe. Nombreux sont ceux qui fantasment sur le coté violent de la Jamaïque, notamment depuis le succès du film Shottas sorti en 2002, mais la violence est bel et bien ancrée dans la vie de tous les jours et n’a en réalité rien de « cool »: la Jamaïque est tristement connue pour son taux de criminalité extrêmement élevé. Cependant, comme il n’y a pas de fumée sans feu, il faut savoir que cette violence tire sa source de plusieurs facteurs sans doute trop nombreux pour les citer. De tous ces facteurs, on peut tout de même retenir le taux de pauvreté qui atteint des plafonds extrêmes, la brutalité policière qui crée un sentiment de rivalité entre jeunes du ghetto et policiers parfois sans scrupule, une guerre sans relâche entre différents gangs prêts à tout pour faire régner leur autorité mais aussi une implication de certains partis politiques qui n’ont pas hésité à travers l’histoire, à se servir des gangs comme milice personnelle.
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