10 faits que certaines personnes ignorent sur la Dominique


La Dominique est une île que nous connaissons beaucoup comme étant la patrie du regretté Jeff Joseph ou encore le pays d’origine de la musique bouyon. Voici 10 faits que nous ne savions peut-être pas de ce pays:

  • La Dominique, surnommée « Nature Island » est connue pour ses nombreuses chutes d’eau et ses 365 rivières! Les habitants aiment dire qu’il y en a une pour chaque jour de l’année.
  • La Dominique obtient son indépendance du Royaume-Uni le 3 novembre 1978.
  • Le fond vert du drapeau de la Dominique représente la nature abondante de l’île. Trois bandes de couleur différente forment une croix sur le drapeau: le blanc symbolise les nombreuses rivières puis le noir et le jaune sont un hommage d’une part à la majoritaire population d’origine africaine et d’autre part à la population indigène de l’île. Le cercle rouge représente le socialisme et chaque étoile une paroisse de l’île. Pour finir, l’oiseau au centre est une espèce de perroquet qu’on ne trouve qu’à la Dominique: le sisserou!

Si la signification des drapeaux caribéens vous intéresse, un article précédent y avait été consacré.

  • « Wai’tu kubuli » est le nom que portait l’île avant que Christophe Colomb ne débarque et la nomme Dominique. Tout comme ce qu’est « Madinina » (« île aux fleurs ») à la Martinique et « Karukera » (« île aux belles eaux ») à la Guadeloupe, Wai’tu kubuli signifie « son corps est grand » en langue amérindienne.
  • Nasio Fontaine, star du reggae qui a fait un carton mondial avec son album « Living in the positive » sorti en 2004, est né à la Dominique d’une mère Kalinago et d’un père afro-descendant. Son succès s’étend au delà de la caraïbe, jusqu’en Afrique ou il a eu l’occasion de donner de nombreux concerts.
  • La langue kréyòl est un point commun que l’on partage avec les Dominiquais. Durant la période esclavagiste, français et anglais se sont emparé de l’île à tour de rôle jusqu’à ce qu’elle soit définitivement anglaise comme ce fût le cas pour Sainte-lucie. Cela explique le fait que la plupart des noms de lieux sont en français et que nos langues sont similaires.
  • Comme tous les territoires ayant connu l’esclavage, la révolte n’a jamais cessé et la Dominique avait elle aussi ses communautés de marrons. Ces derniers fuyaient les plantations et développaient leur propre sociétés autosuffisantes en marge du système imposé, parfois avec le soutien de Kalinagos qui fuyaient également la servitude. Un célèbre historien de la Dominique a retracé leur histoire et décrit leur organisation à travers un livre intitulé « Negre Mawon: The fighting marrons of Dominica »: ce livre est disponible en libre accès sur internet.
  • En 2014, à l’instar d’autres états caribéens, le gouvernement dominiquais a mis en place un comité national pour les réparations liées à la traite négrière transatlantique. Cela a fait suite à une décision prise par plusieurs représentants caribéens lors d’un sommet du CARICOM (Communauté Caribéenne). Ce comité mène différents types d’actions comme, entre autres, la sensibilisation en milieu scolaire. Bien que la majorité des îles de la Caraïbe sont indépendantes, parler du passé et le remettre en question reste d’actualité pour la simple raison que la situation actuelle en découle d’une manière ou d’une autre. Le peuple Kalinago est aussi au centre des préoccupations de ce comité: les membres de cette population sont, rappelons le, survivants d’une extermination de masse par les colons européens.
  • Le 18 septembre 2017, l’ouragan Maria a ravagé plus de 70% de l’île qui se reconstruit aujourd’hui peu à peu.


« Le dernier voyage » de Jeff Joseph à la Dominique: https://www.youtube.com/watch?v=0-CKINmb2kM


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